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Le SAES maintient le boycott des « cours á distance », exige la réouverture des universités, engage la responsabilité des autorités académiques et du gouvernement

Lundi 13 Novembre 2023

Le Syndicat des enseignants du supérieur (SAES) dégage d’ors et déjà toute responsabilité dans une potentielle invalidation des années académiques 2022-2023 et 2023-2024. « Aucune évaluation, aucune validation d’enseignement, aucune délivrance de diplôme ne saurait se faire sans les enseignants, après des enseignements effectivement dispensés aux apprenants », avertit un communiqué du mouvement syndical. Le SAES « dénonce la désinformation de la tutelle et des autorités académiques pour masquer l’échec total de ce que ces dernières appellent ‘’enseignement à distance’’, pourtant annoncé comme une panacée contre la fermeture depuis le mois de juin. » 



Communiqué

Macky Sall, la responsabilité de deux années académiques menacées par la fermeture prolongée des universités publiques du Sénégal
Macky Sall, la responsabilité de deux années académiques menacées par la fermeture prolongée des universités publiques du Sénégal

"La Conférence Nationale des Sections (CNS) du SAES qui regroupe le Bureau National (BN) et tous les bureaux de Section de l’ensemble des Campus du Sénégal (Saint-Louis, Dakar, Thiès, Bambey, Ziguinchor, Sine Saloum et Université Numérique), s’est tenue le samedi 11 novembre 2023 à l’École Polytechnique de Thiès. Cette instance statutaire du SAES intervient dans un contexte tendu dû à la fermeture de certaines universités depuis le mois de juin 2023. 

 

À la lumière des différentes interventions, il ressort les sempiternels constats suivants: 

 

  • -  un déficit budgétaire entrainant des retards récurrents du paiement des salaires; 
  •  
  • -  un manque d’infrastructures pédagogiques adéquates ; 
  •  
  • -  une augmentation incontrôlée des effectifs d’étudiants dans les universités ; 
  •  
  • -  un déficit en Personnel d’Enseignement et de Recherche ; 
  •  
  • -  la spoliation foncière sur certains campus ; 
  •  
  • -  le non-respect du protocole d’accord du 6 janvier 2023.
  • Le SAES, conscient de la gravité des moments que traverse l’université publique sénégalaise, dénonce la désinformation de la tutelle et des autorités académiques pour masquer l’échec total de ce que ces derniers appellent « enseignement à distance », pourtant annoncé comme une panacée contre la fermeture depuis le mois de juin. Le SAES rappelle qu’en vertu de l’autonomie pédagogique et des franchises et libertés universitaires, aucune évaluation, aucune validation d’enseignement, aucune délivrance de diplôme ne saurait se faire sans les enseignants, après des enseignements effectivement dispensés aux apprenants. 

  • Par conséquent, le SAES :
  • -  maintient le mot d’ordre de l’arrêt des « cours en ligne » pour les universités fermées ;
  •  
  • -  exige la réouverture immédiate et la sécurisation des universités pour le déroulement des enseignements en présentiel conformément aux maquettes pédagogiques ;
  •  
  • -  rappelle aux militants leurs responsabilités, conformément aux libertés académiques, de ne pas faire subir aux étudiants des évaluations si les enseignements ne sont pas effectués et si les conditions de fiabilité ne sont pas remplies pour ces mêmes évaluations ;
  •  
  • -  demande aux militants de rester dans les universités et exhorte les sections à mobiliser les camarades pour signer les pétitions pour la convocation des instances pédagogiques en l’occurrence les assemblées de facultés ou conseils d’UFR pour continuer ainsi à exiger la réouverture et la sécurisation des universités ;
  •  
  • -  réclame le respect du protocole d’accord SAES-Gouvernement du 6 janvier 2023.

Le SAES prend à témoin l’opinion nationale et internationale de la situation inquiétante et injustifiée qui prévaut dans les universités qui ont à peine effectué le premier semestre de l’année 2022-2023 alors que les bacheliers de 2023 frappent aux portes des universités. Par conséquent, le SAES dégage toute responsabilité dans la validité ou non des années académiques 2022-2023 et 2023-2024. 

 

Le SAES appelle tous les enseignants à la mobilisation, la détermination et la disponibilité dans toutes les universités publiques pour reprendre sans délai les activités pédagogiques en présentiel.


Le SAES réaffirme sa disponibilité à œuvrer pour jeter les bases d’un consensus solide pour la sécurisation et la réouverture des universités pour ainsi éviter le démantèlement de notre système d’enseignement supérieur. 

 

Le SAES remercie et félicite tous ses militants pour leur mobilisation les lundi 06 et mardi 07 novembre 2023 et les invite à rester mobilisés et attentifs aux orientations du BN après la réunion du comité national de lutte." 

Fait à Thiès, le 11 novembre 2023. 

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 27/11/2023 09:51
Ce qui se passe dans les universités du pays est un véritable scandale, et professeurs et étudiants ont entièrement raison de maintenir et prolonger leur mouvement, car se pose deux problèmes, face à ce "mouvement d'humeur vengeur et présidentiel: "vous vouliez SONKO! et bien, vous allez le payer cher!" voilà en substance la réponse faite aux étudiants, qui sont, pour les meilleurs d'entre eux, la future élite dont le pays a temps besoin, et qui se renouvelle -ou doit se renouveler- d'année en année.
Car enfin: on est capable de construire un stade de cinquante mille places, en onze mois, ce qui est une performance technique, mais dont l'importance est somme toute mineure, par rapport au fonctionnement des universités qui est la priorité absolue de tout pays qui se respecte, et qui se dit "démocratique", et dont on ous dit qu'elles sont à l'arrêt, et fermées, parce qu'il faut réparer les dégats causé par les dernières manifestations, dont il est quand même bon de rappeler qu'elles n'ont été ue la réponse apportée au "traitement judiciaire dudit sieur SONKO", pour lequel traitement, tout juriste, de l'élève de première année de droit au professeur le plus émérite, est pour le moins tombé à la enverse, et pour le plus finit aux urgences pour crise cardiaque!
Alors, soit il y a incompétence totale, et "virer" ce ministre dont les agissements, depuis une décennie, ont été signalés et rapportés comme n'étant pas des meilleurs, ce qui ne fera qu'assainir l'équipe gouvernementale (il parait qu'il y en a une, en ce moment dont la tache essentielle, contrairement à ce que disent les "mauvaises langues", n'est pas seulement de mener à un train d'enfer la campagne électorale d'un candidat dont on se demande, parfois, si il n'a pas été condamné par le tribunal présidentiel tant son entrain pour lebut à atteindre semble le passionner...), soit dire aux étudiants la vrité, à savoir: tant que vous parlerez de SONKO, tant que vous manifesterez pour SONKO, tant que vous ne jurerez que par SONKO, et bien moi, Président, je vous supprime les facs! Vous avez compris? Mais un Président ne devrait pas faire ca, car les facultés, c'est le futur perpétuel de la nation, nos gouvernants de demain sont en ce moment -ou devraient être- sur les bancs des facultés dont on leur ferme les portes, essentiellement pour des raisons bassement politiciennes. Nous allons le payer très cher, dans quelques années.
Quant aux cours à distance, on sait ce que cela vaut: rien ou presque, et c'est un instrument extrèmement dangereux, qui n'a pour but que de faire des économies sur les profs, les locaux, bref, sur l'université toute entière.
Le savoir s'acquiert aussi par l'échange, la connaissance de l'autre: on ne parle pas avec un ordinateur, ou par ordinateur interposé. On fréquente la faculté, pour aussi -voire surtout- avoir le contact avec ses camarades, avec ses professeurs, apprendre la vie en communauté, travailler en groupe, ouvrir des sujets de discussions avec les professeurs, et surtout, apprendre la discipline, ce qui fait cruellement défaut au pays, sans vouloir être discourtois.
Ces cours en distanciel sont à bannir, sauf en temps de guerre ou d'épidémie, comme nous l'avons vécu avec le COVID il y a deux ans. Mais cela est derrière nous, et de guerre, pour l'instant et c'est heureux, il n'y en a pas, et d'épidémies, dieu nous en préserve, certaines sont derrière nous, et la veille pour les prochaines est attentive.
Donc, qu'enfin, cette punition présidentielle ridicule prenne fin, que les portes de toutes les universités se rouvrent, et retrouvent leur vent de fraicheur que savent si bien créer tous les étudiants, de tous les pays du monde: dans certains coins de cette planète, des jeunes meurent pour avoir le droit d'apprendre, ici, au SENEGAL, en 2023, un Président boudeur ferme les universités par vengeance, "puisque vous pensez mal, vous serez privé du droit d'apprendre!"!
Quelle honte!
Me François JURAIN

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